CNIL et pixel de tracking : vers un marketing plus responsable et plus intelligent

Le pixel de tracking d’ouverture d’e-mail est au cœur d’une profonde évolution réglementaire.
Longtemps utilisé pour mesurer l’efficacité des campagnes, il est désormais sous la loupe de la CNIL, qui prépare une nouvelle recommandation sur son usage.
Cette transition ne signe pas la fin du suivi, mais le début d’un marketing automation plus transparent, plus précis et plus respectueux du contact.


Le tracking d’ouverture : utile aussi pour le contact

Contrairement à une idée reçue, le tracking d’ouverture n’est pas qu’un outil pour les marketeurs.
Bien employé, il sert aussi l’intérêt du contact : il permet d’éviter la sur-sollicitation, d’adapter la fréquence d’envoi et de maintenir la qualité des contenus reçus.
En identifiant les contacts inactifs, les entreprises peuvent assainir leurs bases, améliorer leur délivrabilité et réduire les messages indésirables.

En d’autres termes : un suivi intelligent, c’est moins d’e-mails inutiles et plus de pertinence pour le destinataire.


CNIL : les contours de la future réglementation

La CNIL travaille actuellement sur une nouvelle recommandation, dont la publication est attendue fin 2025, pour une entrée en vigueur courant 2026.
Même si le texte définitif n’est pas encore public, plusieurs tendances fortes se dégagent déjà :

  • Une exemption est envisagée pour les traitements liés à l’hygiène des bases (identification des inactifs, nettoyage, etc.).
  • Le consentement au tracking devrait être recueilli au moment de l’inscription, via une case spécifique à cocher.
  • Il faudra sans doute un second consentement explicite pour le pixel d’ouverture.
  • Une différence de traitement sera faite entre :
    • les e-mails marketing (publicité, prospection), soumis à un consentement strict ;
    • et les e-mails transactionnels, pour lesquels un suivi plus léger resterait légitime au bon déroulement de la relation client.

Cette clarification, très attendue, devrait permettre de sécuriser les pratiques tout en maintenant une mesure d’efficacité utile.

 

Vers une mesure d’audience anonymisée et plus fiable

L’un des grands changements à venir : le pixel d’ouverture sera rattaché à la campagne, et non au contact individuel.
Autrement dit, on conservera des indicateurs d’audience, mais sans traçage nominatif.

Les plateformes comme ACTIVEMAILER travaillent déjà dans ce sens :

  1. désactivation automatique du tracking pour les campagnes non consenties,
  2. distinction claire entre pixel identifiant et pixel d’audience,
  3. génération de rapports anonymisés ou non, selon le choix du contact,
  4. et évolution des scénarios d’automation pour éviter tout déclenchement basé sur l’ouverture seule.

Objectif : des données plus justes, plus représentatives et pleinement conformes.

 

Un suivi qui dépasse l’e-mail

Le futur du tracking ne se jouera pas uniquement dans la boîte mail.
Les systèmes de mesure d’engagement vont s’étendre à tous les canaux : e-mail, SMS, push notifications, voire interactions web.
Le tracking cross-canal remplacera la logique actuelle d’ouverture d’un seul message par une vision globale de l’engagement.

Cette évolution est inévitable — et bénéfique.
Elle permettra de suivre des signaux plus concrets : clics, visites, conversions, webhooks…
Bref, une analyse fine de l’attention réelle plutôt qu’une simple détection technique d’ouverture.

 

Ce que les marketeurs doivent anticiper dès maintenant

Pour se préparer à cette mutation, les entreprises peuvent dès aujourd’hui :

  1. Auditer leurs scénarios d’automation pour identifier ceux qui reposent encore sur le taux d’ouverture.
  2. Préparer le double consentement, avec une case dédiée au suivi des ouvertures.
  3. Actualiser leurs bases existantes en recueillant les consentements manquants.
  4. Recentrer leurs KPI sur des actions mesurables : clics, pages vues, conversions, etc.
  5. Informer clairement les contacts sur les bénéfices d’un suivi maîtrisé : pertinence, personnalisation et réduction du volume d’e-mails.

 

En pratique : ce qui devrait changer d’ici 2026

  • Le tracking par pixel restera possible, mais avec consentement explicite.
  • Les pixels d’audience (mesure globale) seront autorisés sans suivi nominatif.
  • Les FAI soutiennent le maintien d’exemptions pour certaines finalités du pixel de tracking d’ouverture non anonymisé comme par exemple pour maintenir un bonne hygiène des bases en identifiant les inactifs.
  • Les outils d’automation devront offrir des options de tracking désactivable et de rapport anonymisé.
  • Les emails transactionnels bénéficieront d’un cadre allégé, justifié par la continuité du service client.

 

En conclusion

Le futur du marketing automation sera responsable, intelligent et centré sur la confiance.
Le pixel d’ouverture n’est pas en voie de disparition, mais de transformation : il deviendra un outil d’analyse collective plutôt qu’un instrument de suivi individuel.

Et à long terme, c’est tout bénéfice : moins d’intrusion, plus de pertinence, plus d’efficacité.

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